dimanche 24 mai 2009

Souvenirs de guerre


C'état en 1942.


A cette époque, mon mari étant musicien dans un orchestre à Marseille avait connu les plus grands Marcel Bianchi, les frères Salvador, tous deux guitaristes, Paul Favoli, grand guitariste classique, et tous ces musiciens faisaient des jams en sourdine car on se chachait des allemands pour qui la musique de jazz était interdite.


Mais quel plaisir! De se cacher! Et j'étais la seule chanteuse à leur disposition. Whaou! Le pied!

Après le départ des allemands, Vincent et ses copains ont monté à Nice le Hot Club de jazz de Nice et ont eu l'opportunité de faire venir pour la première fois Armstrong au Casino Municipal. Souvenirs, souvenirs...


Mon professeur étant Ella Fitzgerald, j'ai imité comme j'ai pu cette grande chanteuse.

Mes Débuts insolites et inatendus

C'était un Teppaz. On nous l'avait prete avec des disques de jazz.

Mon mari avait 30 ans et moi 20. Se prenant pour mon père, il me disait avant de partir travailler "Surtout ne touches pas ce matériel parce que si tu le casses, on n'a pas d'argent por le rembourser".

Et moi, j'ai prit l'habitude et toute la jounée j'écoutais du Jazz - Armstrong, Fitzgerald, etc. Et je chantais avec cette merveilleuse musique d'anthologie.



Un soir, mon mari, la clé sur la porte, surgit à l'improviste "Qui est-ce qui chante?" Toute penaude je répond "C'est moi." "C'est toi? Mais tu est chanteuse! Quelle joie c'était mon rêve. Je vais quitter tout mon commercial et nous montons un orchestre."


Ce qui fut dit, fut fait.


Les niçois m'appelaient en parlant de moi "A quella petan de Fitzgerale!" Et jusqu'à present, je continue de chanter du jazz.

dimanche 17 mai 2009

Robes & Co.

Mes robes, faites par moi-même... Le chant n'était pas ma seule passion. Comme je savais coudre, je m'amusais.

Un jour, quelque chose de très drôle m'est arrivé. Nous étions à Monte Carlo. J'étais pérsuadée que j'avais chanté mieux que jamais. Contente de moi-même je vois un monsieur m'approcher.

Je m'imaginais qu'il allait me féliciter pour ma jolie voix et mon travail. Pourtant, lorsqu'il s'est approché, il a prit ma robe et en soulevant tous les voiles que j'avais brodé moi-même me demanda: "Vous l'avez faite faire à Paris?"

Je me suis dit qu'il fallait mieux lui dire oui. Je voulais m'en débarasser. Il tenait ma robe, on voyait mes jupons.

J'ai gardé mon secret lorsqu'il voulait à tout prix savoir quel couturier avait fait ma robe. Je me suis ensuite plaint au directeur. Très étonné, il m'a dit: "Mais alors, Irène, tu ne le savais donc pas? Le monsieur, c'est Jacques Fath!" C'était un des plus grands couturiers de l'époque! Et il m'avait fait un très grand compliment! Merci ;-)

Francis Lai

La première photo a été prise au Grand Casino de Luxembourg. Nous avons passé un hiver inoubliable dans ce pays de bons vivants.

Françis était encore jeune mais alors quel musicien! Il jouait de tout, s'interessait à tout. Je n'avais jamais vu quelqu'un d'aussi doué et d'aussi dévoué que lui. Il vivait pour faire de la musique et d'un morceau de rien du tout, il était capable de faire une symphonie.

Il allait faire des grandes choses et nous le savions tous.


Mes Musiciens et moi

Voici une photo avec quatre de mes musiciens. C'est une photo que j'aime beaucoup.

Elle a été prise au Casino de Menton.

De très bons souvenirs, de la joie de vivre et du bonheur. Des moments inoubliables!

Collages


Voici quelques collages et affiches pour commencer mon histoire.